La semaine dernière au Jardin du Michel à Bulligny, je n'avais pas le bracelet doré, sésame indispensable pour pouvoir accéder au devant de scène, spot privilégié, tant convoité par les photographes.
En même temps et pour tout dire, je ne l'ai pas demandé...
Il faut dire que les conditions pour venir prendre des photos sur un concert ou en festival, c'est quand même de pire en pire...
Bon c'est normal, il y a  de plus en plus de demandes chaque année et les organisateurs ont parfois du mal à tout gérer.
On rajoute à cela, les lubies d'artistes genre "nous c'est que les photographes d'agence..." ou alors "nous c'est que la presse écrite, pas les webzines...", ou encore tout simplement "pas de photo merci..."
Du coup, bah c'est comme un peu partout, à défaut d'une sélection longue et minutieuse, c'est souvent le copinage qui l'emporte.
Mais bon revenons à cette 9ème edition du JDM, moi ce que j'ai demandé c'est de pouvoir venir photographier Laura Cahen, Minimal Quartet et Hoboken Division.
La chargée de com du festival me répondra rapidement par la positive, en me précisant toutefois que hormis pour ces trois artistes, mon pass ne me permettrait pas d'accéder au crash barrières.

Voilà ce que disait mon accréditation :

I am	hoboken division

minimal quartet

archive

Bien sûr, pour les autres concerts, j'aurais pu insister un peu ou encore faire jouer quelques relations mais le challenge m'a finalement parût plutôt intéressant : pas de crash barrières...
Certes je me trouvais à une certaine distance des artistes et j'ai souvent dû jouer des coudes au milieu du public parfois survolté, mais j'ai retrouvé la fraîcheur et l'excitation de mes premières photos de concert, et le coté "chasseur d'image", genre tu t'en vas pas tant que t'as pas LA photo...
En plus du coup, plus d'histoire de 3 premiers morceaux, plus de caprice d'artiste refusant les photographes une heure avant le show, exit le parcours routinier du photographe en festival (crash barrière pendant 3 morceaux, plan d'ensemble + festivaliers pendant 2, puis bar VIP/presse en attendant le concert suivant...).
Equipé de mon vieux 35-350mm et d'un monopode pour un peu plus de stabilité, mon rituel consistait donc à traverser la foule à contre courant au moment du changement de plateau pour aller me poster au plus proche de la barrière du concert à venir.
Du coup c'est sûr que j'ai pas tout vu mais ça tombe plutôt bien parce que je voulais pas tout voir !

minimal quartet

tricky

archive

Pour les concerts accordés, je bénéficiais donc d'une autorisation exceptionnelle me permettant normalement d'accéder côté photographes...
Malheureusement, c'était sans compter les bugs de communication interne du festival.
En bons exécutants, les gars de la secu rechigneront à me laisser passer sans le fameux pass doré.
Finalement, après une première tentative laborieuse le vendredi sur le concert de Laura, qui me fera perdre en parlotte la moitié des 3 morceaux autorisés, je décidais de ne pas insister malgré l'accord de la com.

laura cahen

capture

groundation

laura cahen

Mon éxperience du JDM cette année s'est donc trouvée être plus proche de celle du festivalier que du photographe accrédité, rythmée par des rencontres plus ou moins fortuites, une météo capricieuse (comme toujours), quelques belles découvertes mais surtout et avant tout un éclectisme musical des plus stimulant et revigorant.

25 /05/2013
redacteur | the.digital.Garden
photographe | the.digital.Garden (voir toutes les photos)

remerciements :
laura cahen | lauracahen.com
sophie leudiere | pypo production
marion portevin | jardin-du-michel.fr